L’EMPREINTE DES PLANTES

Ma recherche picturale

Nourriture / Remèdes puissants / Ombre, fraîcheur et humidité / Oxygène & humus / Beauté des formes & des couleurs / Diversité / Equilibre / Huiles, essences & parfums / Purification de notre eau et de notre atmosphère /
Racines profondes / Spectacle vert…

TOUT CE QUI N’EST PAS VEGETAL VIT AUX DEPENDS ET GRACE AUX PLANTES.

« Cette affirmation d’un botaniste de renom, reste peu considérée ; pourtant, elle nous remet à une humble place et nous interroge… Pour l’artiste que je suis, le végétal est aussi un outil pictural, une matrice : extrait de son lieu d’origine, séché puis enduit de peinture, je l’utilise comme un tampon. Passé sous la presse de l’atelier, il transfère son empreinte délicate sur le papier et se révèle alors, dans toute sa finesse et son individualité ».

LARMES 2017,
peinture à l’huile et collage de papiers sur toile de coton. Format 60 X 60 cm. © isabelle.mazzucchelli 2017

ARCTIUM 1, 2015 /
Peinture à l’huile sur papier bambou marouflée sur bois. Format 45 x 65 cm Ce procédé  peut s’assimiler au monotype, un mode d’impression direct qui produit une seule et unique trace. Accumulant depuis les mises au sec de végétaux et leurs impressions, l’artiste
en a fait sa recherche de fond : tout y passe, feuilles d’arbres, herbacées et graminées, légumes du jardin, branches fleuries émincées, écorces aplaties, mousses séchées, le monde de la nature se révélant multiple et totalement inépuisable !

ARCTIUM LAPPA,
2016 . Peinture à l’huile, cire froide, gesso, sur papier bambou marouflé sur toile de lin. Format 80 X 120 cm.

ORIGINES

LE JARDIN DE MON ENFANCE

« Les jardins ont toujours été pour moi des lieux de prédilection propices à la rêverie, au jeu, à la dégustation et à la culture de plantes. Le jardin de mon enfance fut un paradis vert et doré : c’est là que j’y vécu mes premières émotions esthétiques.
A tout jamais, elles m’ont ouvert l’esprit et les yeux sur :

-La beauté et la magie des plantes,

-La puissance de la couleur & la force de la nature,

-Le caractère mouvant et fugitif des phénomènes,

-Le mystère de la vie et de la mort ».
Carnet d’atelier, 2004

EMPREINTES VEGETALES

« L’origine de ma recherche remonte à l’année 1992 : je découvrais lors d’une visite au musée Jean Frédéric Oberlin*, ses cartes pédagogiques faites à partir de plantes enduites d’un mélange d’huile de lin et de noir de suie puis imprimées sur du carton : ce fut là une découverte magique qui m’ouvrit les portes d’un univers de formes et de possibles jusqu’alors inconnus.»




« Une trouvaille ne se faisant jamais seule, j’ étais parallèlement en présence des œuvres de Giuseppe Penone alors exposé au musée d’art moderne de Strasbourg* pour la première fois : cette deuxième révélation m’engagea définitivement dans cette voie nouvelle et je me mis dès lors, à expérimenter  l’empreinte végétale de diverses façons, en variant les procédés d’impression, les supports et les médiums ».
* Musée Oberlin à Waldersbach : www.musee-oberlin.com
*Musée M.A.M.C.S Strasbourg, « Penone, l’espace de la main ». 
Ancienne douane, du 26 octobre 1991 au 19 janvier 1992, sous la direction de Roland Recht : www.musees.strasbourg.eu

EMPREINTES ?

A travers ces gestes et les œuvres qu’elle réalise, l’artiste questionne la notion d’empreinte : l’empreinte que les plantes ont laissé sur sa personne au temps de son enfance, l’empreinte que nous imprimons à la Terre par nos choix de vie et notre façon d’agir au quotidien, l’empreinte que peut nous laisser un(e) artiste et son œuvre tout comme celle que nous ont laissé nos pères, nos mères et certains évènements graves de notre existence…