A, moi, QUI ?

A PROPOS

Artiste de la nature et des jardins, Isabelle MAZZUCCHELLI peint et imprime ses plantes, cultive son propre jardin, se promène et herborise, lit, écrit ses espoirs et ses rêves, identifiant et nommant les plantes à l’aide de leurs noms latins, les hybridant parfois aux caractères de notre alphabet romain pour délivrer ses messages. Son travail, qu’elle nomme L’EMPREINTE DES PLANTES, questionne la notion d’empreinte & notre rapport au monde de la nature.

 

“Tout ce que nous faisons laisse une trace : tout est empreinte !”

PROMENADES-HERBORISATIONS

Promenade au bord du ruisseau, Août 2016. Photographie de la série « Herborisations ».

ART ECO CONSTRUIT

 

« Je pratique mon art simplement : je crée sur place, en utilisant des matériaux ayant peu d’impact écologique – des plantes, du papier végétal pur bambou ou des papiers que je recycle. La peinture à l’huile, l’huile de lin, l’essence d’orange ou de lavande sont mes médiums et mes diluant. Je me sers de colle d’amidon pour tous mes collages et de pochoirs existants en métal, en bois ou en carton recyclé. Pas de plastiques, pas de solvants, peu de transport et depuis toujours, jamais de pesticide chimique au jardin !» I.M

INVENTAIRE  DE  LA  NATURE…

 

Avec grâce et talent, l’artiste compose depuis le début des années 2000 son inventaire sans fin de la nature. Elle invite, montre et nomme ce qui est, mais aussi, ce que l’on ne voit plus, ce que l’on ne sait plus, et sans doute, ce que l’on ne ressent plus assez. Elle sonde sa propre histoire et rend hommage à ceux et celles qui l’ont inspirée. L’homme contemporain, oublie trop souvent le lien sacré qu’il le lie à la Terre-mère, celle qui le porte, qui le nourrit, qui le fait vivre et l’émerveille sans cesse…

Bandeau site 2024

Images extraites du livre d’artiste A / SUITE BLEUE ULTRAMARINE. Edition 2020. Dix exemplaires signés et numérotés.

« Objet de ma recherche artistique, je réalise des empreintes végétales avec de la peinture à l'huile. Autrefois dénommé phytotypie, ce procédé utilisait un mélange de noir de suie et d’huile de lin. Je l’ai revisité en lui ajoutant la peinture à l’huile et donc, la couleur. Assimilée au monotype, cette technique permet une empreinte unique, la plante encrée et fragile me servant directement de matrice ». I.M 

L’EMPREINTE  DES  PLANTES  

L’artiste réalise des impressions naturelles : un procédé d’impression sans gravure qui utilise la plante en tant que matrice et qui produit une empreinte unique (monotype).

 

Ses premières empreintes  végétales furent conçues dans les années 90 : c’est la découverte des cartes de botaniques imprimées au noir de suie de Jean Frédéric Oberlin* et celle concomitante, des œuvres de Giuseppe Penone*  IL VERDE DEL BOSCO (le vert du bois) – des frottages sur tissu de bois et de branches réalisés avec de la chlorophylle – qui lui procurèrent étonnement & émerveillement. Ces deux œuvres, bien que de nature totalement différentes, étaient toutes belles et pures, simples traces issues de la nature. Elles lui donnèrent l’impulsion à sa propre création et elle décida d’aller dans cette voie nouvelle…

Suite bleue Ultra 0 AVRIL 2016

« J'aime vos planches de plante-feuilles, beau, modeste et somptueux travail !». Anne CAUQUELIN*, philosophe, essayiste et plasticienne française. 

 Après l’achat d’une presse de gravure en 2008, sa recherche picturale se précise : elle entre dans une pratique artistique presque quotidienne et qui est restée la sienne à ce jour ; elle lui trouve aussi tout son sens : ces traces végétales sont les témoins, jours après jours, de sa façon de vivre et de ses diverses expériences, au jardin et dans la nature.

2 / OBERLIN Jean Fréderic : http://musee-oberlin.org
3 / PENONE Giuseppe, l'espace de la main. Exposition au Musée d’art Moderne de Strasbourg, Ancienne douane 1991 / 1992, catalogue avec textes de Roland Recht : 

L’ÂME DES CHOSES

La matière végétale porte en elle son propre esprit. La peinture, médium à la fois coloré, souple et collant, en est un révélateur. Elle permet, après enduction de la forme végétale, de transférer par pression, son image sur un papier.

« L’empreinte aspire l’âme des choses. » I.M

LES INDICES D’UN LIEU & D’UN TEMPS

 

Le procédé est délicat, il se déploie dans un temps long, les oeuvres se préparant d’abord sur le terrain, lieu de la promenade, du repérage et de la collecte ; puis dans un second temps, dans l’atelier où se trouve les presses – presses à herbier et presse de graveur – pour un travail de mise au sec, de mise en peinture et d’impression. Vient ensuite le temps du séchage et le marouflage éventuel sur un châssis toilé

 

«  Dans mon art, je mets les végétaux à la place où ils sont dans ma vie : une place première ! »  I.M

VIVRE LA NATURE  

 

Isabelle Mazzucchelli croit aux vertus de l’éducation par l’expérience réelle des choses. Elle a acquis la conviction qu’il nous faut apprendre à vivre la nature, à mieux la voir et à mieux la connaître, pour mieux la respecter. Vivre la nature en y allant et en prenant le temps de s’y installer en observateur actif pour y vivre des expériences riches et variées : la marche contemplative , la cueillette de plantes comestibles, médicinales ou tinctoriales, toutes les pratiques artistiques*, botaniques, poétiques, jardinières ou horticoles vont dans ce sens car elles engagent nos sens et notre sensibilité. En nous procurant des émotions positives, elles cultivent notre lien à la nature. 

EMPREINTE ECOLOGIQUE

 

Sortie du champ de l’art, la notion d’empreinte s’élargit à celle de la trace que, par le choix de nos modes de vie, nous imprimons à la Terre : nous sommes entrés, depuis la révolution industrielle, dans l’ère de l’anthropocène, une nouvelle ère géologique marquée par l’impact de l’action de l’Homme sur tous les écosystèmes.

 

«  Parce que nous sommes tous dépendants de la nature, il nous faut la préserver. Il est de notre responsabilité, de chercher à diminuer le plus possible notre empreinte écologique : notre empreinte carbone et plastique, mais aussi celle laissée par la quantité phénoménale de déchets que nous générons et par tous les produits toxiques que nous utilisons. » I.M

On sait que l’empreinte carbone peut être diminuée par la présence de végétaux et particulièrement, par celle des arbres dans notre environnement : ombre, humidité et fraicheur, réservoir de biodiversité, absorption du CO2 et rejet d’oxygène lors de la photosynthèse.

BIODIVERSITE

 

La biodiversité, c’est la diversité de la VIE, celle de toutes les espèces vivantes allant des micro-organismes aux champignons, aux végétaux et aux animaux présents dans un milieu – un écosystème, où tout est relié. La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète : elle est essentielle à notre propre survie ! 

A travers sa façon de vivre et de consommer, chacun d’entre nous peut contribuer à préserver et encourager  la biodiversité sur son lieu de vie. Il suffit par exemple de consommer local et biologique, de composter et diminuer tous ses déchets, de semer et de cultiver des plantes, de bannir tout usage de pesticides chimiques et de produits toxiques, de veiller à préserver les habitats naturels – haies, forêts, zones humides, de limiter voire de stopper l’usage des plastiques…